Kévin Gilman : « Arras a su se réveiller »
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A.A. : Quel est votre meilleir souvenir à Arras ?
K.G. : « Plus que le monument en tant que tel, (et bien qu’il lui soit intimement attaché), mon meilleur souvenir reste l’embrasement du beffroi qui avait lieu à la fin des vacances d’été chaque année. Cela marquait la fin de l’été et le retour en classe. Le feu d’artifice permettait littéralement d’embraser le beffroi ce qui le sublimait. Mon attachement au monument préféré des Français vient de ces moments passés sur la place des Héros à découvrir un spectacle qui nous en mettait plein la vue. Cela reste gravé dans ma mémoire. Mais je comprends qu’il faille préserver le patrimoine et que cela ne se fasse plus. »
A.A. : Quel est votre lieu préféré à Arras ?
K.G. : « Je suis passionné d’architecture et plus précisément l’architecture des hôtels particuliers du XVIIIe siècle. Arras possède de nombreux hôtels particuliers : l’Hôtel de Beauffort, devenu aujourd’hui le Collège Jehan-Bodel, l’Hôtel de Lannoy ou encore l’Hôtel de Guînes pour lequel j’ai une histoire particulière. En 1995, lorsque cet hôtel particulier a été mis en vente, j’ai contacté le notaire en charge de la transaction afin de pouvoir le visiter. J’ai eu la chance que ma demande soit acceptée et j’ai eu le bonheur de visiter l’édifice qui a une histoire incroyable. Aujourd’hui, je suis heureux de voir qu’il est devenu un lieu de culture car Arras a su se réveiller. »
A.A. : Quels sont les personnalitésque vous appréciez ?
K.G. : « Alain et Nadine Morel resteront pour moi attachés à Arras. Ils représentent l’art de vivre et le bien-vivre à l’arrageoise des années 1980 et 1990. Patrons du Carnot puis du Café de la Paix, désormais devenu le Yummi’s situé place Foch, ils représentent ces commerçants et restaurateurs pour qui recevoir et accueillir était un plaisir et un partage. Au même titre que les Delestrez, Leclerc ou Bourbon. J’ai passé pas mal de temps, déjà très jeune, à discuter et partager avec les époux Morel. Chez eux, je n’ai que de bons souvenirs. Ils étaient la grandeur d’âme de notre ville. »